Voici le tout premier test sur le ciel. Test effectué avec le RC12 à F/D5,3 sur l’EQ8.
Poses unitaires de 15s, pas d’autoguidage, dithering « naturel » (pas suffisant…). Acquisition des brutes avec Sharpcap (en mode Live Stack pour le plaisir) avec les réglages suivants :
Colour Space: RAW14
Binning 1×1
Gain 900
Black Level 15
Température -15°C
Voici pour commencer une version de NGC6946 cumulant 1h au total
Puis « la Bulle » NGC7635, exactement dans les mêmes conditions. 1h au total.
Après ce premier test quelques observations et enseignements :
Dithering indispensable, ici on devine encore une trame sur le fond de ciel.
La création des flats n’a pas été simple, pas évident d’obtenir les histo des 3 couches à peu près équilibrés avec ma boîte à flat… et ça se voit sur les images…
La façon de traiter une image issue d’une caméra OSC implique de revoir ses habitudes…enfin pour ma part.
Voici donc une nouvelle petite caméra que je teste depuis quelques semaines. C’est une caméra équipée du capteur couleur Sony IMX294 que l’on retrouve dans les ZWO ASI294 , QHY294C etc…
Voici quelques caractéristiques techniques :
USB Interface
USB 2.0, USB 3.0
Colour/Mono
Colour
Sensor
SONY IMX294
Resolution
11.3 Megapixel, 4128px x 2808px
Pixel Size
4.63 μm
Sensor Size
4/3″ – 19.1mm x 13.0 mm
Sensor Diagonal
23.2 mm
Sensor Protection Window
UV/IR & AR Coating
Shutter
Rolling
Read Noise
1.2e – 7.3e
QE % Approx.
T.B.D.
Full Well Capacity
63700e
ADC
14 bit
Cooling
Thermo Electric (TEC)
Max Frame Rate
35 FPS
DDR Memory Buffer
4 GB
Region Of Interest ROI
Yes
Guide Port
No
Sur le papier les caractéristiques sont intéressantes: capteur BSI de taille confortable, faible bruit de lecture, bonne profondeur de puit , QE assez élevé (pic estimé à plus de 70% à 530nm) et un ADC de 14 bit.
Mécaniquement cette caméra semble très bien conçue, elle paraît robuste, tout est bien assemblé et la finition est exemplaire.
Elle est équipée d’un module Pelletier à double étage pour le refroidissement (delta T annoncé de 45°C), une chambre étanche pour le capteur et une résistance pour éviter la buée sur le hublot frontal (hublot bloquant les UV/IR). Elle dispose également de deux ports USB2.
Au niveau logiciel on trouve les classiques drivers Ascom ainsi que les pilotes natifs sous différentes applications (SharpCap, APT etc…). Altaïr fournit également un soft d’acquisition que je n’ai pas testé.
Avant les premiers tests sur le ciel, la caméra a été mise en route sous Sharpcap. Note importante: avec l’achat d’une caméra Altaïr, un an de version pro de Sharpcap est offert.
Premier point qui m’a ravit : la stabilité du pilote natif sous Sharpcap, ça tourne comme une horloge. Aucun freeze, aucune image bizarre en plein milieu d’une série…
Autre point : la descente en température, vraiment très bien conçue, ça ne démarre pas à 100% comme certaines caméras pour atteindre le négatif en quelques secondes (ce que personnellement j’évite…), ici ça descend tranquillement en température. La température de consigne est atteinte au bout de plusieurs minutes et ça reste très stable au cours d’une session.
Pour l’instant je suis descendu à -15°C avec des températures extérieurs de 15/20°C et il y en avait encore sous le pied pour descendre plus (j’étais environ à 70% de la capacité du Pelletier)
Je n’ai testé la caméra sur le ciel qu’en mode « HCG » qui permet de faire descendre le bruit de lecture en dessous des 2e- . Ce mode est activé dans Sharpcap à partir de 900 de gain.
Avant de présenter les premiers tests sur le ciel voici quelques relevés établis avec Sharpcap qui confirment les données du fabriquant au niveau du bruit de lecture et de la dynamique de ce capteur.
On constate bien la baisse du bruit de lecture à l’activation du mode HCG (Gain 900) :
La capacité du puit suivant le gain, ainsi que la dynamique résultante :
Pour terminer, les mesures montrant l’évolution du signal d’obscurité avec la température du capteur (mesures effectuées avec le logiciel ISIS)